30 septembre 2019.
Marignane - Marseille - Aubagne - Toulon (83) - Hyères.
Je me lève de très bonne heure et dès 6 h 30, je suis prêt pour le petit-déj.
A 7 h 30, c’est le départ pour le centre-ville alors que le jour commence à se lever.
J’ai mis mon GPS en route et malgré que l’on soit lundi, la circulation est plutôt fluide.
A 8 h, j’arrive à proximité du Vieux-Port et afin d’éviter de m’engager dans le centre-ville et de galérer pour trouver un parking pour me garer, je choisis le premier qui se présente près du “Mucem”.
Dehors et à ma gauche se dresse la Cathédrale La Major mais quelque peu défigurée par des bâches pour des travaux. Dommage.
Il fait un temps splendide et je file à pied directement vers le Vieux-Port, vide à cette heure de la journée.
Pour cette balade dans Marseille, j’ai noté quelques lieux incontournables à visiter mais tout dépendra évidemment du timing.
Au menu ce matin, j’ai sélectionné Notre-Dame-de-la-Garde, la gare Saint-Charles, la Canebière, le port antique avec une pause déjeuner sur le Vieux-Port ou la place aux huiles. L’après-midi sera consacrée au quartier du Panier avant de prendre la route vers Hyères.
Je fais donc tout d’abord un rapide petit tour autour du Vieux-Port, sachant que j’y reviendrai dans la journée, puis je commence ma balade par Notre-Dame-de-la-Garde.
Pour m’y rendre, je choisis d’y aller à pied plutôt que de prendre le bus d’autant plus que des panneaux indicateurs invitent les promeneurs qui, comme moi, tentent l'ascension à pied.
J’emprunte tout d’abord la rue Breteuil puis la rue Dragon. Je remonte ensuite le boulevard Notre-Dame et le boulevard Vauban pour arriver au pied d’un escalier qui, par la Montée Notre-Dame, me conduit sur les hauteurs.
Après quelques derniers efforts, j’arrive au pied de Notre-Dame-de-la-Garde à 9 h 10. Il n’y a pas un chat et c’est tant mieux !
Avant de partir j’avais lu que la Basilique n’était pas si ancienne que cela. En effet, les travaux pour son édification ont débuté en 1853 et ont duré 40 ans. Auparavant, il existait à cet emplacement une chapelle du XVème siècle et qui a été démolie pour laisser place à l’édifice actuel.
Avant d’y entrer, je m’accorde un petit moment pour contempler le panorama depuis l’esplanade. Effectivement, c’est exceptionnel !
D’ici, on a une vue d'ensemble sur la ville de Marseille qui s'ouvre largement à l'ouest sur la mer avec en face, le château d’If et les îles du Frioul.
Il n’y a pas un nuage mais en revanche il y a un vent glacial qui m’incite à rentrer cette fois-ci dans la basilique d’autant plus qu’avec ma grimpette à pied depuis le Vieux-Port, j’ai sué à grosses gouttes et je suis encore tout trempé. Ce serait dommage d’attraper froid !
L’intérieur de la basilique est moins grand que je me l’imaginais et je m’attendais également à le voir plus “classique”. En effet, la décoration est composée de marbres blanc et rouge de style romano-byzantin avec des pierres décorées de mosaïques ce qui l’a rend éclatante de couleurs vives. C’est vraiment très beau.
Je suis également intrigué par toutes ces maquettes de bateaux suspendues dans la nef. Ce sont des bateaux votifs, exposés comme ex-voto dans les églises et c’est bien la première fois que j’en vois. Intéressant.
Je ne reste pas très longtemps à l’intérieur et avant de continuer ma balade, je retourne sur le parvis ainsi que sur la terrasse pour admirer une nouvelle fois le panorama malgré le vent glacial qui continue à souffler de plus belle.
je repars à 9 h 45, emprunte le même chemin qu’à l’aller et me retrouve sur le Boulevard Vauban peu après.
L’idée est maintenant de rejoindre la gare Saint Charles mais sans réellement d’itinéraire précis. Un panneau indicateur touristique m’invite d’aller vers la place Castellane et d’après mon plan, cela fait un léger détour mais cela me permettra de m’orienter ensuite plus facilement, alors pourquoi pas.
Je continue donc sur le boulevard Vauban, retrouve la rue Breteuil et emprunte la rue du Docteur Fiolle pour arriver enfin sur la place Castellane à 10 h 15.
Effectivement, c’est une place imposante occupée par de nombreux bars et restaurants mais qui ressemble plus à un rond-point avec en son centre une immense et magnifique fontaine surmontée d’une colonne.
Je ne m’attarde pas et mon plan m’indique de continuer ensuite par le cours Lieutaud qui devrait me conduire tout droit jusqu’à Saint-Charles.
Je trouve cette rue un peu plus loin en plein travaux de voirie, l’emprunte pendant un petit moment. Elle est bordée par endroit d’immeubles de style haussmannien dotés pour certains de sculpture.
A la hauteur du boulevard Théodore Thurner, au milieu des camions et du bruit, je demande néanmoins mon chemin afin de me renseigner si l’itinéraire est bien le bon.
Un gars fort sympa me répond dans l’affirmative alors je continue sur le cours Lieutaud, passe sous le pont d'Aubagne, rejoint le boulevard Garibaldi et arrive sur un grand axe où passe une ligne de tramway. La plaque de rue m’indique que je traverse la fameuse Canebière. J’y reviendrai.
Je continue sur le boulevard Dugommier ainsi que sur le boulevard d’Athènes pour arriver à 10 h 45 au pied du grand escalier de la gare Saint-Charles. C’était un peu le but de ce détour, voir ce grand escalier monumental inauguré en 1927 et qui a permis de donner accès vers le centre-ville depuis le boulevard d’Athènes.
Le long des 104 marches de l’escalier, on trouve successivement plusieurs beaux groupes sculptés, ce qui a fait la notoriété de cet ouvrage. Arrivé sur l’esplanade, je vais tout de même faire un tour rapide à l’intérieur de la gare, à vrai dire sans grand intérêt.
A 11 h, je continue mon chemin et revenu sur les boulevards d’Athènes puis Dugommier, je décide de continuer sur la Canebière et de l’emprunter pour rejoindre le port antique, ma prochaine destination.
J’arrive au cours Belsunce un quart d’heure plus tard puis m’engage dans le centre commercial Centre Bourse qui, d’après mon plan, devrait donner accès au site archéologique situé dans le jardin des vestiges.
J’étais également venu voir ce site en 1992 mais c’était tard en fin d’après-midi, je ne m’étais pas attardé et de ce fait pas vu grand chose.
Profitant de ce nouveau passage, je tenais à revoir ces vestiges et par la même occasion visiter le musée d’histoire de Marseille et le centre archéologique récemment entièrement rénové.
Je cherche l’entrée du jardin mais sans succès et après m’être renseigné auprès d’un vigile, il s’avère que le jardin est accessible uniquement depuis le musée mais … qui est fermé aujourd'hui. Pas de bol.
Je me contenterai donc d’observer le jardin de loin grâce à un passage entre le centre commercial et la rue Reine Elisabeth.
Le site a été découvert justement lors de la construction de ce Centre en 1967 et seulement une partie a été conservée.
Les fouilles ont permis de mettre au jour la voie romaine et les fortifications grecques de l'ancien port.
Je ne verrai donc pas encore grand chose excepté quelques vestiges de murs ainsi qu’un bateau antique reconstitué le long d’un quai.
Ce sera pour une prochaine fois !
Je sors du centre commercial à 11 h 35 et me dirige vers le Vieux-Port. L’ambiance a bien changé depuis ce matin : il y a plus de monde, un beau soleil et il y a le mythique marché aux poissons ...
Il se tient tous les matins et les pêcheurs viennent ici juste après leur pêche de la nuit vendre leurs poissons frais pêchés aux alentours.
C’est aujourd’hui une véritable attraction pour les vacanciers de passage mais à cette époque de l’année, ce n’est pas l’affluence.
A 12 h 15, il est temps d’aller casser la croûte et je choisis d’emblée d’aller au “Bar de la Marine” immortalisé par Pagnol dans le premier volet de sa trilogie.
Qu’on se le dise, le « Bar de la Marine » est avant tout un lieu imaginaire et le seul bar portant ce nom à l’époque à Marseille se trouvait dans le quartier du Panier, de l’autre côté du Vieux-Port. Il a probablement servi d'inspiration à Pagnol mais il fut détruit pendant la guerre. De plus, les scènes d'intérieur du film ont été tournées aux Studio de Joinville le Pont.
En revanche les scènes extérieures ont été tournées à peu près à l'emplacement de l'actuel “Bar de la Marine”, ce qui rend le lieu incontournable. A l’intérieur un cadre typique des années 30 a été reconstitué avec des objets et décorations liés à la marine.
Vu le temps idyllique, je m’installe à l’extérieur sous les parasols avec en prime une vue imprenable sur le Vieux-Port. Je commande bien entendu un Pastis à l’apéro et m’offre une salade composée avant de reprendre ma balade à 12 h 45.
Une partie de l’après-midi est donc consacrée au quartier du Panier mais avant de m’y rendre, je fais un saut vers le cours d’Estienne-d’Orves.
C’est dans ce coin que j’avais logé en 1992 et je me souvenais de cette grande place imposante chargée d'histoire. J’avais envie d’y retourner.
L’arsenal des galères royales était situé à cet endroit au XVIIIème siècle et un canal, relié avec le Vieux-Port, encadrait une partie des bâtiments. L’activité des galères ayant disparu, l’arsenal fut démoli en 1781 et l'endroit fut aménagé avec, entre autre, le prolongement du canal vers un deuxième accès vers le Vieux-Port.
Le canal prend le nom du canal de la douane et sera réservé à un usage commercial où étaient débarquées ou embarquées des barriques d’huile servant notamment pour la fabrication des célèbres savons de Marseille.
Le canal fut comblé en 1929 pour former le cours Jean Ballard, la place aux huiles ainsi que le cours d’Estienne-d’Orves. Cette grande place piétonne inaugurée en 1987 est aujourd’hui un endroit agréable bordé d’un grand nombre de bars, de cafés et de restaurants.
De retour sur les quais du Vieux-Port à 13 h, je tombe sur la “Savonnerie de la Licorne”,
un atelier de fabrication de savons de Marseille avec sa boutique. A l’intérieur, il y a un choix incroyable de savons, de toutes les formes, toutes les tailles et de toutes les senteurs. Une bonne idée pour Catherine et pour en ramener également à Cassagnes !
Ma prochaine et dernière destination à Marseille est maintenant le quartier du Panier. Je ne connais pas du tout et j’avais lu avant de partir que c’était le plus vieux quartier de Marseille. Pour le rejoindre, il faut se rendre de l’autre côté du Vieux-Port.
Alors, plutôt que de m’y rendre à pied, je choisis bien entendu d’emprunter le fameux ferry boat qui relie les deux quais.
Pour 0,50€, la traversée dure moins de 4 mn et à 13 h 45, me voici devant l’hôtel de ville de Marseille.
Le quartier du Panier se situe donc dans la partie la plus ancienne de Marseille et c’est d’ailleurs ici que la cité primitive a été édifiée par les Grecs dans l’Antiquité.
Jusqu’au XVIIème siècle, la ville de Marseille s’est développée uniquement à l’intérieur des remparts et autour de trois buttes : la butte Saint-Laurent, la butte des Moulins et la butte des Carmes. Ainsi le Panier est connu pour ses ruelles étroites et escarpées avec des maisons qui semblent être tassées les unes à côté des autres, à l’image d’un village médiéval fortifié.
Il faudrait une journée entière pour visiter, flâner et découvrir l’ensemble du quartier. Je n’aurai pas plus d’une heure alors j’ai noté avant de partir les coins les plus pittoresques et des panneaux indicateurs vont m’aider à me diriger.
De l'hôtel de ville, je rejoins la rue caisserie et à la hauteur de l’église Notre Dame-des-Accoules je commence mon “ascension” de la butte des moulins par la montée des Accoules à 14 h puis continue par la rue du refuge.
Là, je commence à découvrir les hautes maisons aux façades colorées et les vieilles rues étroites. Il n’y a pas grand monde et c’est très bien !
J'atteins la rue du Panier et me retrouve de suite sur la place des Pistoles remplie de petits restaurants régionaux et de boutiques.
J’ai l’impression d’être dans un village de Provence en oubliant presque d’être en plein centre-ville de Marseille.
J’ai remarqué également que le “Street art”, c'est-à-dire l’art urbain, est bien présent au Panier. Il ne recouvre heureusement pas l’ensemble des murs mais dans la petite rue du bouleau, près de la place des Pistoles, des pans entiers de murs sont recouverts de ses fresques plutôt réussies.
J’emprunte ensuite cette fameuse rue du Panier, la plus typique, la plus pittoresque et devenue aujourd'hui la plus touristique du quartier.
Il est vrai qu’elle est agréable surtout du côté des rues des Mauvestis et Puits Saint-Antoine avec pas mal de boutiques d’artisanat et de créateurs.
Je continue ma balade en montant par la rue des Moulins pour arriver à 14 h 25 sur la place des Moulins, l’endroit le plus haut de la butte.
Comme son nom l’indique, c’était le lieu où étaient implantés … des moulins.
Sur la butte, on en comptait une quinzaine au milieu du XVIIIème siècle et seuls trois ont été conservés.
Tout va bien et pour compléter ma balade de la journée, j’ai prévu de terminer par la place du Lenche, un des lieux les plus connus du quartier du Panier.
Je redescends par la rue des muettes pour retrouver la rue du Panier au niveau de la place des Pistoles puis, toujours à l’aide de mon plan, je continue sur la rue du Panier, la rue Baussenque pour arriver sur la place du Lenche à 14 h 45.
L’endroit est bordé de bars et de restaurants et ce sera idéal pour faire une petite pause binouze sur l’une des terrasses. Il y a le choix et je choisis le “café du Théâtre”, le premier que j’ai aperçu en arrivant sur la place.
Après un petit quart d’heure, il est temps de rejoindre tranquillement le parking où j’ai garé la C3 car j’ai tout de même de la route qui m’attend.
Pour rejoindre les quais du Vieux-Port, j’emprunte l’escalier de la rue Henri Tasso avec en prime un beau point de vue sur Notre-Dame-de-la-Garde.
En remontant l’avenue vers le fort Saint-Jean, je réalise finalement que je ne suis pas très loin du Mucem alors plutôt que de filer directement vers le parking, je fais un aller-retour sur l’Esplanade de la Tourette située devant l’église Saint Laurent. Là aussi, la vue sur le Vieux-Port et Notre-Dame-de la Garde est très sympa surtout par ce temps toujours aussi superbe.
Je suis de retour sur l’avenue à 15 h 20 et afin de terminer cette belle et longue balade dans Marseille, j’emprunte la promenade Louis Brauquier, un passage aménagé entre les remparts du fort Saint-Jean et l’entrée du Vieux-Port par la mer.
L’endroit est vraiment très agréable et le passage débouche directement sur l’esplanade où se trouve le parking. Impeccable.
15 h 45, c’est le départ. Afin de sortir de Marseille sans trop galérer, j’indique à mon GPS l’adresse de Catherine à Hyères et je l’appelle dans la foulée pour lui signaler que j’arriverai vers 18 h, soit dans un peu plus de deux heures.
Il faut environ une heure et demie pour rejoindre Hyères par l'autoroute mais comme hier, j’ai décidé d’emprunter les Nationales et de prendre mon temps.
Le GPS me conduit néanmoins jusqu’à la hauteur d’Aubagne par l’A50 puis, comme prévu, je prends ensuite l’ancienne N8 en direction de Toulon.
Je fais une petite pause à 16 h 45 à la limite des départements des Bouches-du-Rhône et du Var mais quelques kilomètres après être reparti, le signal d’un pneu sous-gonflé se met à clignoter. Bizarre …
Je passe le long du circuit automobile Paul Ricard et je reste toujours soucieux de ce voyant qui n’en finit pas de clignoter. A coup sûr, c’est une crevaison lente détectée par le système électronique. Je fais une nouvelle pause pour voir l’état des pneus mais rien de bien flagrant. Du coup, je continue la route en conservant néanmoins une vitesse réduite et en contrôlant si la direction vire à gauche ou à droite. Rien.
J’arrive à l’entrée de Toulon à 17 h 15 et il me tarde d’arriver à destination malgré le fait que la C3 ne présente toujours pas de signes suspects concernant un souci quelconque.
A l’entrée de Hyères, la direction commence cette fois-ci à faire des siennes et de plus, je cherche un peu mon chemin car j’ai indiqué au GPS la rue mais non le numéro. Il me tarde vraiment d’arriver !
Tout s’arrange après avoir appelé Catherine au secours et j’arrive rapidement au parking de sa Résidence située devant l’entrée du parc Olbius Riquier.
A peine descendu, je constate de suite que mon pneu gauche est pratiquement à plat. Ce n’est pas bien méchant et j’en suis quitte pour changer la roue puis faire réparer le pneu.
Je retrouve enfin Catherine. Je ne l’avais pas vue depuis son départ de Cassagnes et elle est plutôt très bien installée dans son nouveau logis.
Je lui explique mon problème mécanique et m’accorde un petit moment pour faire le nécessaire.
Grrrrr. Impossible de changer la roue.
Des voisins de la résidence et me voyant dans l’embarras tentent de m’aider mais sans résultat. Je réalise que ma douille écrou antivol est restée à Cassagnes. Mince !
Tant pis, je verrai ce problème demain …
Pour le séjour, Catherine m’a installé dans le petit salon. Je serai très bien et pour ce premier soir ce sera détente, petit apéro sympathique sur la terrasse et repas tranquille à papoter sur les dernières nouvelles.
Outre les balades que l’on va faire durant ces quelques jours, Catherine me propose d’aller ce week-end à Vence rendre visite à Didier et Nathalie à l’occasion d’un anniversaire avec la famille. Bien entendu … Tout me va !
Vers 22 h 30, les yeux commencent à me piquer après cette journée plutôt bien remplie !
Une bonne nuit de sommeil sera la bienvenue !
|