La Grèce en voiture.

 

1er au 22 août 1987.

 

Grisés par notre voyage aux USA, Lydie et moi décidons de recommencer l'opération quelque part ailleurs mais les finances nous obligent à rester en europe et opter pour une balade en Grèce en voiture, ce qui n'est pas mal non plus.

 

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(xx pages)

Galerie photos

 

Samedi 1 août 1987.
Melun (77) - Chambéry (73) - Turin (Italie) - Asti.


Nous voici au 1er jour de notre périple vers la Grèce. Il est prévu d’aller en voiture jusqu’à Ancône, en Italie, afin de prendre le ferry qui nous amènera jusqu’à Patras, au nord-ouest du Péloponnèse. On compte 2 jours pleins pour descendre.
C’est les vacances, nous ne sommes pas pressés donc départ pépère mais tout de même de bonne heure par l’autoroute.
Comme il fallait s’y attendre, qui dit 1er août dit bouchons monstres en direction du sud, du coup, on prend la N6 à la hauteur de Chalons sur Saône. On continue jusqu’à Tournus puis bifurquons vers Bourg en Bresse, Ambérieu, Belley et rattrapons la N6 à Chambéry.
Nous voici dans la vallée de la Maurienne, traversons St Jean de Maurienne et passons la frontière Italienne après le col du Mont Cenis.
La descente vers Turin se fait tranquillement. La nuit commence à tomber et nous attrapons l’autoroute en direction de Brescia.
Juste après Asti, on décide de s’arrêter pour la nuit sur une aire de repos.
Ce n’est pas génial mais cela suffira. Après un souper rapide, on tente de s’endormir malgré le bruit.

 

Dimanche 2 août 1987.
Asti - Parme - Bologne – Ancône – En mer ...


Comme il fallait sans douter, la nuit a été de courte durée. Le ballet des voitures n’a pas cessé et vers les 4h, alors qu’il faisait encore bien nuit, une voiture s’est arrêté à côté de nous et les occupants ont claqué les portières tout en parlant fort. Avec le côté inconfortable de la R11 dont les sièges avant ne se baissent pas, c’en est trop et nous décidons de prendre la route.
Nous devons rejoindre Ancône pour 17h, heure à laquelle nous devons embarquer. Nous avons donc le temps alors plutôt que de continuer sur l’autoroute, je prends la nationale. Tandis que Lydie continue sa nuit sur la banquette arrière, le jour commence à se lever. Nous traversons Alessandria puis continuons sur une route vraiment sympa avec des villes et villages pittoresques et typiques.
J’ai même droit à un contrôle de police au petit matin. Papier, carte grise, permis, tout est en ordre mais la maréchaussée locale n’a pas l’air commode. Lydie se réveille et voyant que je n’étais pas tout seul, ils nous laissent partir en souriant.
On continue notre route par Placenza et bifurquons ensuite vers Parme.
Déjeuner au bord de la route puis nous passons Modene et arrivons à Bologne vers les 15h. Nous nous risquons de faire un tour de ville mais au moment de vouloir reprendre notre itinéraire, impossible de sortir de la ville, paumés. On demande notre route, à savoir Rimini et au bout d’un petit moment, on réussi à sortir enfin de la ville. Nous avons perdu pas mal de temps, il faut maintenant se dépêcher.
Nous arrivons sur la côte à Rimini puis atteignons Ancône juste dans les délais.
On se présente au guichet de la "Marlines" et embarquons sur le "Queen M", un ancien paquebot reconverti en ferry.
Un nombre impressionnant de motos montent en premier puis c’est à notre tour. Je prends un maximum d’affaires pour les 2 nuits et la journée en mer car les voitures sont tellement serrées qu’il sera très difficile d’accéder à la R11 durant la traversée.
A 20h, c’est le départ. On part tout de suite se restaurer au self et nous nous préparons pour passer notre première nuit en mer et sur le pont.
On avait choisi le tarif le plus bas, on s’aperçoit rapidement que l’on est pas les seuls ! On est tellement fatigué que nous nous endormons rapidement, malgré le bruit et les passages.

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Lundi 3 août 1987.
… En mer - Igoumenitsa (Grèce) – En mer ...


Le jour se lève sur l’Adriatique. Je ne sais pas du tout où nous sommes mais qu’importe. Le réveil avec l’horizon et la mer comme premier coup d’œil, c’est vraiment un régal.
On se lève fatalement rapidement car le monde commence à circuler sur le pont et il faut faire de la place.
Après un petit dèj et café au self, nous commençons à réfléchir à ce que nous allons faire de notre journée … Pas grand chose, voire rien du tout.
On s’occupe donc comme on peut et le temps est vraiment long. La chaleur sur le pont est infernale alors on essaie de rester le plus souvent à l’ombre. Pour le déjeuner, on repasse par le self puis nous passons le reste de la journée en mer.
En fin d’après midi, nous nous rapprochons de la côte. C’est l’Albanie. Nous allons longer le pays jusqu’à Corfou à bonne distance des côtes, des patrouilleurs sont là pour surveiller !!
Nous passons le détroit de Corfou et le soir, à la nuit tombée, c’est l’arrivée à Igoumenitsa dans la région Grecque de l’Epire, escale pour environ 2 bonnes heures.
Après souper, c’est le départ pour une 2ème nuit en mer. Comme la veille, on s’installe et nous ne tardons pas à nous endormir. Demain, nous arrivons à destination.

 

Mardi 4 août 1987.
… En mer – Patras (Grèce) - Kyparissia.


Le jour se lève à nouveau sur la mer. Tout autour, on voit néanmoins la côte qui se découpe. Il est prévu que nous arrivions à Patras, notre terminus, vers les 8h. A quai, nous débarquons lentement puis c’est le contrôle des papiers. De suite, il y a un petit malentendu concernant la carte grise et la carte verte, ce n’est pas la même adresse et le douanier ne comprend pas. Et oui, la carte grise est à Melun, la carte verte encore à Stains. J’ai un mal fou à lui expliquer et je me vois déjà refoulé à la frontière. Finalement, un autre touriste derrière moi lui explique la situation à sa manière et c’est ok mais j’ai cru sincèrement que l’on allait repartir d’où l’on venait !
Enfin, nous sommes arrivés. Nous quittons le port et découvrons les premiers kilomètres du pays, au nord-ouest du Péloponnèse.
Tout de suite, nous filons droit vers le sud afin de trouver un point de chute. Avant de partir, nous avons étudié un itinéraire le plus complet possible afin d’optimiser au maximum le parcours et pour visiter un maximum de choses. Près d’ici, il y a Olympie et c’est par le premier site que nous commencerons notre périple. Ce sera pour demain.
En attendant, dans le "Routard", il est recommandé un petit camping à Kyparissia situé encore plus au sud. Nous y arrivons dans l’après midi et effectivement, au détour d’un chemin caillouteux, le camping a l’air sympa et au bord de mer. Nous nous installons donc au camping "Chani". La patronne parle français et la plage est seulement à quelques dizaines de mètres de notre emplacement. La mer nous tend les bras et nous profitons pour nous prélasser dans l’eau et goûter à un bon repos.
Soirée tranquille et surtout très reposante bercée par l’unique bruit des vagues.

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Mercredi 5 août 1987.
Kyparissia - Olympie - Bassae - Kyparissia.


C’est pour ainsi dire notre première journée de réelle découverte et de visite.
Au programme aujourd’hui, le célèbre site d’Olympie. Nous décidons d’y aller le matin de bonne heure afin d’éviter les grosses chaleurs de la fin de la fin de matinée.
Il nous faut environ 60 km pour rejoindre le site et nous y arrivons juste à l’ouverture. Il fait un temps splendide, il n’y a pas encore grand monde et c’est tant mieux. Nous nous promenons un bon moment dans les ruines de ce site magnifique et terminons par le musée. Pour 300 drachmes de plus, nous visitons le centre regroupant les objets et statues retrouvées au fil des siècles.
Vers les 11h, nous quittons les lieux et croisons les groupes de touristes qui arrivent par cars entiers.
Pour le retour, plutôt que de rentrer sur Kyparissia, nous décidons d’entrer dans les terres et de faire un détour vers le site de Bassae.
Il fait toujours un temps magnifique et nous arrivons aux ruines du temple d'Apollon, à Bassae, par une petite route secondaire.
Après une balade autour du site, nous reprenons le chemin par Megalópoli et rejoignons Kyparissia en tout début d’après midi.
Déjeuner au camping un peu tardivement et le reste de l’après midi est consacrée à la plage et au repos.
La soirée est tout aussi tranquille.

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Jeudi 6 août 1987.
Kyparissia - Kalamata - Sparte, Mystra - Nauplie.


Levé de bonne heure par une belle journée. On a pas trop envie de partir car l’endroit est vraiment paisible et idéal pour des vacances reposantes mais ce n’était pas trop le but de notre voyage donc il va falloir continuer notre route. En tout cas, nous n’oublierons pas cet endroit.
Après démontage de la tente, nous prenons la route et atteignons la côte sud à Kalamata. Ici, la ville est encore meurtrie par le terrible tremblement de terre du mois de septembre dernier. Des tentes à la périphérie de la ville et pour abriter les sinistrés sont là pour le prouver.
Nous continuons jusqu’à la célèbre cité de Sparte. Cet antique lieu n’a bien entendu plus sa splendeur d’antan mais aux alentours, un autre site mérite une petite visite, celui de Mystra. Nous y accédons par une petite route et du haut de la colline, nous avons une vue superbe sur la plaine et la ville nouvelle de Sparte. Le site de Mystra est une succession de ruines de citadelles médiévales, d'églises et de monastères orthodoxes. Elle est aujourd'hui considérée comme un des plus beaux vestiges de la splendeur de Byzance. Néanmoins, c’est un site religieux et à l’entrée, les femmes doivent être vêtues convenablement. Lydie est obligée, malgré la chaleur étouffante, de se parer de vêtements "décents" et nous y croisons d’ailleurs quelques popes. Après une belle balade, nous rejoignons la R11 au parking et là, petit soucis.
La chaleur est telle que l’intérieur est irrespirable. Je me brûle la paume de la main en touchant le volant. Sapristi, il va falloir rester un peu plus longtemps pour refroidir l’habitacle !!
Nous reprenons la route après déjeuner par Sparte et remontons vers le nord. Nous passons Tripoli, Argos et arrivons à Nauplie en fin d’après midi. Dans le "Routard", il est indiqué un camping à Toló, sur la côte, à environ 12 km au sud-est de Nauplie. Ce sera impeccable pour ce soir. Installation au camping puis pour la soirée, nous décidons d’aller dîner à Nauplie. Ambiance sympa sur le port. Nous y restons un bon moment puis il est temps de rentrer au camping. Fin de soirée tranquille.

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Vendredi 7 août 1987.
Nauplie - Epidaure - Nauplie.


Pour aujourd’hui, repos mais nous allons profiter de la matinée pour visiter le site d’Epidaure, situé a à peine 30 km de Nauplie.
L’endroit est vraiment superbe et très calme. Il faut dire que nous avons fait l’ouverture et qu’il n’y a personne.
Nous apprenons, par nous même, la géniale conception d’un théâtre antique. L’acoustique est incroyable et on comprend mieux comment l’auditoire pouvait entendre les acteurs sur scène. On s’est même essayé de tester nous même le phénomène, Lydie dans les gradins et moi sur scène et on arrivait à s’entendre !
En fin de matinée, nous regagnons Toló et après le déjeuner, l’après midi est consacrée à farniente sur la plage.
Fin d’après midi et soirée très tranquille.

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Samedi 8 août 1987.
Nauplie - Mycènes - Corinthe - Le Pirée - Athènes.


Nous nous levons de bonne heure car on doit reprendre la route. Ce soir, nous avons prévu d’être à Athènes et il y a tout de même du chemin.
Après Argos, nous faisons un arrêt au célèbre site de Mycènes, situé pas très loin de notre route principale. Le lieu est également très spécial et on a du mal à imaginer qu’une puissante civilisation existait à cet endroit il y a plus de 3500 ans !!. Nous visitons le musée où se trouvent les objets récupérés lors des fouilles pratiquées depuis des centaines d’années.
Nous devons repartir et avant la fin de la matinée, nous arrivons à la hauteur du canal de Corinthe. Une halte s’impose. Le site, plus moderne que ceux que l’on a déjà vu, est vraiment imposant ! Quel travail pour avoir percé cette montagne et permis aux navires de relier le golfe de Corinthe à la mer Egée sans effectuer un long détour.
Nous reprenons la route, quittons le Péloponnèse et approchons en milieu d’après midi du Pirée, le grand port d’Athènes.
De suite, on cherche un camping pour se poser et l’idéal serait le long de la côte. Après quelques kilomètres, on s’aperçoit rapidement qu’il est inutile d’aller plus loin. Tout est complet, tout est bruyant et il y a un monde fou. Toujours dans le "Routard", on trouve un camping qui fera l’affaire. Il s’appelle "L’Acropolis", situé à Kifissia mais il faut monter au nord-est d’Athènes.
Après un rapide tour de ville, nous gagnons le camping. On s’installe et repos jusqu’en début de soirée.
Pour la balade en ville et la visite, ce sera pour demain.

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Dimanche 9 août 1987.
Athènes.


On se lève de bonne heure également aujourd’hui. Pas de route mais une longue balade dans Athènes nous attend.
Nous décidons de commencer par l’incontournable Acropole. Après s’être repérés grâce aux panneaux heureusement marqués en bilingue, on stationne la R11 au grand parking en bas de célèbre site. L’ascension est rapide et la vue de la haut est vraiment exceptionnelle. Le site est large, les ruines imposantes et nous restons un bon moment à admirer la vue. Un seul bémol : Une couche noire de pollution flotte sur la ville.
On poursuit notre matinée pour visiter le musée archéologique. La plupart des grands trésors archéologiques de la Grèce Antique se trouve ici.
Il est temps de redescendre. On continue notre balade dans le quartier de Plaka et en profitons pour y déjeuner. L’après-midi est consacrée à se balader à pied dans tout le centre de la ville.
Vers les 17h, nous sommes crevés et nous décidons de rentrer au camping.
Souper et soirée tranquille. Demain, il est prévu de retourner en ville afin de poursuivre notre balade dans Athènes.

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Plaque auto Grèce

(Thessalonique)

Lundi 10 août 1987.
Athènes.


Comme prévu, ce matin, nous retournons au centre ville mais pas trop tôt tout de même !
On doit faire quelques courses et quelques emplettes pour les parents. Dans Plaka, c’est un peu la corvée et nous n’arrivons pas à faire nos choix. Bref, en fin de matinée, c’est terminé et on se dit que ce sera vraiment la dernière fois que l’on ramènera des souvenirs à la famille.
Juste avant de repartir, on assiste à la relève de la garde, place Syndagma. La rue est fermée durant le passage, le spectacle est sympa et plutôt original. La concentration de touristes idiots est ici vraiment concrète. Depuis que nous sommes à Athènes, on n’arrête pas de le remarquer et c’est assez insupportable à force. Du coup, on se décide de partir plus tôt que prévu et de reprendre la route vers le nord dès demain. Athènes est une très belle ville mais nous préférons décidément pour ces vacances, le calme et la campagne plutôt que la foule et le bruit.
Nous repartons déjeuner au camping. Pour cet après-midi, ce sera plage mais il faut trouver un endroit sympa, tant qu’à faire.
On se décide pour aller vers Marathon, un peu plus au nord-est et en pousse jusqu’au petit village de Schinias. Une grande plage bondée nous tend les bras. L’eau est d’une température incroyablement chaude et nous restons, malgré le monde, une bonne partie de l’après-midi.
Dîner au camping puis nous décidons de faire une dernière virée en ville afin d’assister à un son et lumière au pied de l’Acropole. La séance est à 22h15. Par étourderie, je laisse mes lunettes de soleil sur le toit de la voiture et fatalement, en roulant, j’entend le bruit de l’objet se casser sur le bitume. Tant pis, je m’en passerai !
Nous arrivons au pied de l’Acropole puis assistons au son et lumière sur le site. Bien mais sans plus. Je ne suis pas trop fan de ce genre de spectacle mais le rendu était tout de même sympa.
Retour au camping et au lit de suite. Demain, on reprend la route.

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Mardi 11 août 1987.
Athènes - Delphes.


On se lève de bonne heure puis après petit-dèj et démontage de la tente, on prend la route en direction de l’Ouest. Notre objectif d’aujourd’hui est le site de Delphes, au pied du mont Parnasse. Nous reprenons la route principale vers Elefsina puis bifurquons vers le nord par Thiva et Livadia. On arrive avant déjeuner à notre destination et nous cherchons tout de suite un camping pour les deux prochains soirs.
Nous choississons le “Delphi”, lui aussi recommandé par le “Routard”. Le lieu est vraiment exceptionnel abrité par les arbres. Le “must” est la vue magnifique sur la “mer d’oliviers” dans la plaine jusqu’à la côte. Après notre installation, nous gagnons la côte en milieu d’après midi pour une petite balade un peu au sud du village d’Itéa. Près du village, on profite de la plage pour s’offrir une petite baignade.
Retour au camping puis fin d’après-midi et soirée tranquille malgré nos voisins Italiens, nombreux et bruyants.

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Mercredi 12 août 1987.
Delphes.


Repos et balade sont les bonnes résolutions de la journée. Tout d’abord, nous partons visiter le magnifique site de Delphes, ce qui nous prend une partie de la matinée. Le lieux est lui aussi grandiose, au flanc du mont Parnasse avec, à l’horizon, le golfe de Corinthe. L’endroit est paisible, il y a très peu de monde et nous y flânons jusqu’en fin de matinée.
Déjeuner au camping puis pour l’après-midi, nous retournons vers Itéa pour une nouvelle baignade dans les eaux chaudes du golfe.
Soirée tranquille et dommage, ici aussi, de ne pas rester plus longtemps. Demain, nous repartons vers le nord et nous reprenons la route vers les Météores.

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Jeudi 13 août 1987.
Delphes - Kalambaka, Météores.


Nous ne sommes pas pressés car la route n’est pas si longue que cela jusqu’à Kalambaka, près des Météores. Démontage de la tente et nous quittons donc Delphes pour notre prochaine étape.
La route est toujours aussi sympa et après avoir passé Lamia puis Trikala, nous arrivons en début d’après midi aux pieds de ces fameuses Météores. Nous cherchons de suite le camping recommandé, lui aussi, par le "Routard". Le camping Vrachos Kastraki se trouve, comme son nom l’indique, à Kastraki, magnifiquement situé face aux pitons rocheux. A l’arrivée, on nous offre un loukoum, sympa !
Après s’être installé, on remarque une grande piscine qui nous tend les bras. Il y a beaucoup de monde mais cela nous fera du bien de nous rafraîchir.
Pour la visite des monastères, ce sera bien entendu pour demain.
Soirée tranquille.

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Vendredi 14 août 1987.
Kalambaka, Météores.


Aujourd’hui, c’est donc une balade dans ce site exceptionnel que sont les Météores.
Malgré que l’entrée ne soit pas très loin, nous prenons tout de même la voiture et arrivons au parking du site principal.
Nous nous promenons à travers ces immenses rochers où sont perchés les monastères. La plupart sont interdits au public mais nous avons l’occasion d’en visiter un, tenue décente également de rigueur.
Puis notre balade se poursuit toujours au milieu de ce super paysage.
Pour le déjeuner, on retourne au camping puis l’après midi est consacrée au repos près de la piscine.
Le soir, je pars aux sanitaires pour me doucher et j’oublie mes lunettes de vue.
En retournant les chercher, elles avaient disparu. Et merde … Je me les ai fait piquer … Ca va pas être facile pour la continuer la route. Après mes lunettes de soleil, ce sont maintenant celles de vue. Je verrai bien.
Soirée tranquille. Demain nous repartons vers le nord.

 

Samedi 15 août 1987.
Kalambaka, Météores - Katèrini - Thessalonique.


Levé de bonne heure, démontage de la tente et en route pour notre étape du jour.
Nous prenons une petite route, passons par Elassona en admirant le célèbre mont Olympe sur la droite et rattrapons la nationale à Katérini.
Arrivée en milieu d’après midi à Thessalonique et nous nous dirigeons directement à Haghia Triada, situé à 25km de la ville, pour un camping lui aussi proposé par le "Routard".
L’endroit est plutôt particulier, pas très convivial, ce qui nous change un petit peu des derniers camping. De plus, on remarque tout de suite la présence de nombreuses voitures immatriculées dans les pays de l’Est : Hongrie, Tchécoslovaquie, Pologne avec leurs voitures si particulières. Près de notre emplacement, il y a des Hongrois avec une grosse "Mosvitch" noire. En nous voyant, les parents écartent de suite leurs gamins et on comprend malgré tout que nous sommes pas les bienvenues à côté d’eux. On passera outre. De plus, une superbe voiture Anglaise arrive et les occupants cherchent leur emplacement, ce qui agace d’autant plus nos voisins.
La soirée est tranquille. Il est prévu de rester ici pendant quelques jours. Ce sera repos avant notre grand retour vers la France.

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Dimanche 16 août 1987.
Thessalonique - Mont Athos - Thessalonique.


Donc, ce matin, repos et détente. Pas grand chose à faire que de la lessive et autres occupations diverses.
Déjeuner au camping puis on profite de la proximité du Mont Athos pour aller faire une balade dans la presqu’île l’après midi.
Bien entendu, le site est interdit sauf autorisation et de plus, les femmes ne sont pas admises. Cela ne nous empêche pas de voir au loin les monastères se dessiner puis après avoir flâner les long des côtes, on retourne tranquillement jusqu’au camping.
Fin d’après midi tranquille, soirée au camping et balade près de long de la plage.
Journée finalement très calme et cela ne fait pas de mal.

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Lundi 17 août 1987.
Thessalonique.


2ème journée près de Thessalonique. On profite de la matinée pour aller se balader dans la ville.
On part flâner dans la ville haute avec ses rues étroites puis on grimpe en haut de la tour blanche afin d’admirer le panorama.
Effectivement, on a une vue superbe sur la ville, le port et la mer.
Pour le déjeuner, on retourne au camping et l’après midi est consacrée à ne rien faire qu’à se prélasser sur la plage.
Le soir, on décide d’aller manger au self du camping. De nombreux Polonais sont également là avec nous et pour le menu, ce sera de la Moussaka, finalement pas terrible.
Après le dîner, balade sur la plage afin un beau coucher de soleil et au lit de bonne heure. Demain, on reprend la route et c’est le retour vers la France. 4 à 5 jours seront nécessaire pour la suite de notre périple.

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Plaque auto Yougoslavie
Skopje (SK)

Mardi 18 août 1987.
Thessalonique - Skopje (Yougoslavie, Macédoine) – Pristina (Yougoslavie, Kosovo) – Titograd (Yougoslavie, Monténégro) - Budva.


On reprend les bonnes habitudes. Levé de bonne heure, démontage de la tente et c’est le départ vers notre long retour vers la France.
A peine 50 km et c’est la frontière Yougoslave.
Pour le retour, deux itinéraires étaient possible : Le plus court et le plus rapide par Belgrade et Zagreb ou bien par la côté Adriatique, plus long mais sûrement plus agréable. On choisi donc ce deuxième itinéraire.
Dommage tout de même d’être obligé de contourner l’Albanie, ça va nous faire pas mal de km en plus mais l’objectif est d’arriver pour ce soir sur la côte Adriatique.
Nous entamons la route à travers la République de Macédoine. On prend l’autoroute entre Titov Velev et Petrovec puis nous traversons Skopje, notre première grande ville. Après quelques kilomètres, nous entrons dans la province autonome du Kosovo et traversons Pristina.
Nous atteignons la République du Monténégro et après une longue route de montagne, nous arrivons enfin à l’approche de la côte Adriatique à Titograd.

Depuis notre arrivée en Yougoslavie, j'ai remarqué le nombre important de Fiat 600, ces anciennes petites voitures italiennes pratiquement disparues lors de notre rapide passage en Italie. Finalement et en regardant de plus près, ce sont des Zastava 750, les copies conformes de ces Fiat 600 et qui, ici, sont encore très répandues.

Il commence à faire nuit et la migraine me gagne d’une part d’avoir roulé si longtemps et surtout du fait de ne plus avoir mes lunettes de vue.
Après Titograd, nous avons un contrôle par la "Milija", la police et on leur demande s’il y a un "Autocamp" pas très loin.
On arrive à comprendre qu’il y en a un sur la côte mais sans trop savoir où exactement. Il fait nuit noir et finalement, on trouve un camping. On ne voit rien du tout, on ne sait pas où l’on est mais l’accueil à l’air sympa. On s’installe et on verra bien demain !
Après cette longue route, une bonne nuit de sommeil nous fera du bien. Demain, on recommence.

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Mercredi 19 août 1987.
Budva – Kotor – Dubrovnik (Yougoslavie, Croatie) - Split - Zadar.


On se réveille avec la lumière du jour, mon mal de tête a disparu et on constate que l’endroit est finalement très sympa.
Une petite rivière coule près du camping et après un bon café, il nous faut partir.
Pour discuter avec le proprio, ce n’est pas forcément facile. On ne parle pas la langue du tout et eux encore moins le Français. Par chance, les nombreux Hollandais et Allemands présents au camping nous permettent de servir d’interprètes, en Allemand et en Anglais !!
Juste avant de partir, le patron nous donne des pommes et est déçu que l’on s’en aille. Et oui, nous serions bien resté mais on leur fait voir avec la carte que la route est encore longue jusqu’à chez nous …
Après notre départ, on arrive dans la baie de Kotor. La route est vraiment pittoresque et vraiment superbe tout le long de la côte puis après quelques kilomètres, nous entrons dans la République de Croatie.
On arrive à Duvrovnik et on profite tout de même pour faire un rapide tour de ville puis on reprend notre route en longeant la côte par Split jusqu’à notre étape de ce soir.
A Zadar, en fin d’après midi, on cherche un camping pour la nuit que l’on trouve d’ailleurs rapidement. Il est un peu bruyant et pas très attrayant mais la route a été aujourd’hui encore longue, une bonne nuit de sommeil ne nous fera, comme hier, pas de mal.

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Jeudi 20 août 1987.
Zadar - Lacs de Plitvice - Zagreb – Maribor (Yougoslavie, Slovénie).


Aujourd’hui encore, nous avons une longue route vers notre prochaine étape et sur le chemin du retour.
Notre itinéraire passe par les lacs de Plitvice et je dis à Lydie que ce serait dommage de ne pas s’y arrêter. Je m’y étais rendu avec les parents et Laurent en 74 lors de nos vacances en Yougoslavie et la balade avait été vraiment super.
On y passe donc un bon moment malgré le monde et le nombre incalculable d’Italiens bruyants.
Après déjeuner, on reprend la route vers le nord et prenons l’autoroute à Karlovac jusqu’à Zagreb.
On contourne la ville puis entrons dans la République de Slovénie.
En fin d’après midi, nous cherchons un camping pour la nuit et nous en trouvons un près de Maribor, le "Bresternica".
On s’installe puis allons faire quelques courses dans une épicerie située à côté du camping. On remarque de suite le portrait de Tito accroché au mur puis le ravitaillement effectué, on retourne dîner au camping.
Avant d’aller se coucher, on se décide d’aller boire un verre dans un bar que l’on avait repéré à l’entrée du camping.
Là, ambiance particulière. Que des hommes qui s’étonnent de la présence de Lydie dans l’établissement. Apparemment, cela ne doit pas se faire qu’une femme entre dans un bar. On est des touristes donc, ça passe !
On prend une bière et fumons nos Marlboro quand un des clients, curieux, vient nous voir pour nous demander une "Américaine". On discute un peu et on lui file quelques Malbiches. Ambiance inattendue mais sympa tout de même.
Demain nous reprenons la route et ça devrait être la plus longue de notre périple.

 

Vendredi 21 août 1987.
Maribor - Graz (Autriche) - Salzbourg - Munich (RFA) - Stuttgart - Strasbourg (67) – Nancy (54) - Bar Le Duc (55).


On se lève de bonne heure puis après le démontage de la tente, on reprend la route.
La frontière Autrichienne n’est pas très loin et dès l’arrivée à la douane, on constate l’impressionnante file de voiture turque. Le douanier nous tamponne le passeport un peu dépassé par les évènements.
Nous voici en Autriche et après Graz, on traverse la campagne autrichienne telle que l’on peut la voir sur les cartes postales avec de larges prairies entourées de hautes montagnes. On déjeune au bord de la route tout en continuant à regarder machinalement les longs cortèges de voitures turques.
Juste après Salzbourg, nous arrivons en Allemagne de l’Ouest. Là aussi, un cortège incroyable de voitures turques, chargées à raz-bord, passe la frontière.
A Munich, on traverse la ville sans s’arrêter sauf pour faire le plein. Le timing est un peu serré et on ne sait pas trop où nous serons ce soir. Le plus loin sera le mieux, alors on ne s’attarde pas.
Sur l’autoroute, on se prend un bouchon monstre suite à un accident. En bon Français, on reste sur notre file, normal, alors que toutes les autres voitures, avant même qu’une ambulance ou la police n’arrive, se sont mises sur le côté. Et oui .. Ca, c’est de la discipline !
On continue par Stuttgart puis nous nous arrêtons à une station service près de Karlsruhe à la nuit tombante pour grignoter un morceau.
Il fait nuit quand on passe la frontière et nous arrivons à Strasbourg après avoir franchi le Rhin. On cherche tout de suite la N4 puis continuons vers Lunéville et Nancy.
A la hauteur de Bar Le Duc, je n’en peux plus. Faut dire que l’on est parti de Maribor ce matin et la route a été plus que fatigante.
Du coup, on s’arrête le long de la nationale et dormons un petit moment.

 

Samedi 22 août 1987.
Bar Le Duc (55) – Vitry le François (51) - Melun (77).


Je me réveille à la fraîche et on continue tranquillement sur la N4 par Vitry le François et Sézanne.
Allez, ce sont nos derniers kilomètres avant la maison. On quitte la N4 et filons droit vers Melun pour arriver à 11h à destination, rue du Général de Gaulle.
Ca y est, nos vacances sont terminées et on peut dire que l’on a fait encore une sacré balade en voiture et vu du pays !.
Demain dimanche, c’est décidé : Ce sera repos pour tous les 2 et toute la journée !!