Excursion à Vic.

 

Journée du 30 avril 2016.

 

Une fois n’est pas coutume, je me suis laissé tenter par une petite balade à Vic, organisée par l’association "Latour au fil des ans" et animée par Evelyne et Patricia.

Malgré la pluie, une bonne journée de détente en compagnie des Tourils.

 

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(3 pages)

- 69 photos -

 

Catalogne

Samedi 30 avril 2016.
Cassagnes (66) – Latour-de-France – Perpignan – Vic (Espagne).


Départ matinal de Cassagnes avec la C4 à 6 h 45 afin de rejoindre le groupe à Latour-de-France.
Il y a 2 points de rendez-vous : l’un devant l’école, l’autre place du marché. Je choisis ce dernier et retrouve les organisatrices ainsi qu’une partie des voyageurs.
L’ambiance est bon enfant, tout le monde se connait mais de mon côté, je ne connais personne ... Pas grave.
Départ à 7 h 15 avec un car des transports de la société "Pagès" qui va assurer en fait toute l’intendance pour la journée : Transport, réservations, visites et déjeuner.
On s’arrête devant l’école pour le 2ème point de rendez-vous puis route par la D117 pour rejoindre l’autoroute à Perpignan-sud.
C’est bien de se faire conduire, je peux regarder le paysage défiler mais dommage que le ciel soit couvert et que la pluie commence à tomber.
A 8 h 10, on passe la frontière puis 20 mn plus tard, on s’arrête à l’aire de service d’Empordà pour une pause petit-déjeuner.
Il tombe des cordes et à 9 h précise, on reprend la route toujours sous la pluie puis à la hauteur de Gérone, on prend la moderne C-25 en direction de Lleida.
Le paysage est à présent montagneux et on passe de nombreux tunnels sur cette nouvelle route.
Vers 10 h, un peu avant notre arrivée à Vic, nous quittons la 2x2 voies et traversons la petite bourgade de Calldetenes. Ce qui nous frappe d’emblée, c’est le nombre important de drapeaux indépendantistes accrochés aux fenêtres et aux balcons. Très inattendu !
Arrivés au centre ville de Vic, notre chauffeur nous dépose dans la carrer de Jacint Verdaguer, juste devant le casino.
De là, nous traversons rapidement la Plaça Major, la grande place de Vic et rejoignons l’office de tourisme où nous avons rendez-vous pour une visite guidée du centre historique de la ville.
Les bureaux se trouvent Plaça del Pès, au rez-de-chaussée d’un très ancien bâtiment du XIVe et après avoir fait connaissance avec notre guide, nous commençons notre balade.
Côté explications, je décroche rapidement car nous sommes trop nombreux, un peu plus de 50 et cela est un peu compliqué pour être attentif, surtout avec le bruit autour. Tant pis.
J’ai le temps de découvrir la curiosité et spécialité locale à savoir la "llonganissa de Vic", une charcuterie traditionnelle particulièrement savoureuse et dont la ville entretient la tradition en les faisant sécher aux fenêtres.
On commence par la Plaça Major. Là aussi, comme sur la route, les fenêtres et balcons arborent "l’Estelada", le drapeau indépendantiste catalan. Il y en a partout.
Cette grande place doit être très sympa avec ses belles façades colorées mais c’est jour de marché et la place est comble. De plus, un peu de pluie et le ciel gris finissent de gâcher le paysage. Dommage.
Nous prenons ensuite une petite rue et rejoignons la Plaça Sant Felip située de l’autre côté du bâtiment de l’office du tourisme. Cette partie est beaucoup plus représentative de l’architecture médiévale avec ses arcs en lancette au rez-de-chaussée et ses fenêtres sculptées à l’étage supérieur.
Nous rejoignons la Carrer de Cardona par de petites ruelles et atteignons le temple Romain à 11 h.
La guide nous explique que ce temple a été découvert seulement en 1882 lors de la destruction du château de Montcada qui entourait ses murs.
Le château avait été construit dans la fin du XIe siècle et avait conservé dans sa cour intérieure ce temple romain du IIe siècle. Une grande partie du temple a néanmoins été restaurée en reconstruisant les colonnes et le toit, seuls les quatre murs étant d'origine.
Nous partons ensuite vers la Plaça de Don Miquel de Clariana, une jolie petite place très connue à Vic et plus communément appelée la plaça de l’Estudiant (la place de l’étudiant). En plus de ces belles façades, notamment celle de la Casa Masferrer, se dresse une sculpture en bronze de Joan Sugranyes représentant un étudiant tenant un livre, œuvre dédiée au poète Jacint Verdaguer.
Nous continuons notre visite et passons devant l’église de la piété (Església de la Piétat) avant d’arriver sur la place de l’évêque Oliva (Plaça del Bisbe Oliba) à 11 h 20.
Les deux attraits de cette place sont l’entrée principale du grand musée épiscopal de Vic, que nous visiterons cet après-midi, ainsi qu’une vue imprenable sur la tour-clocher du XIe siècle, seul édifice conservé de la cathédrale d’origine.
On trouve également à cet endroit une statue très moderne de l’évêque Oliba de Besalù qui a donné son nom à cette place.
Cet évêque est bien connu dans l’histoire des P.O. car c’est lui qui a instauré la paix et la trêve de Dieu à Toulouges en 1027 mais c’est également le frère du comte de Bésalù, Bernard Taillefer, avec son fameux testament !
Dans le prolongement de la place Oliba, nous accédons ensuite directement sur la place de la cathédrale (Plaça de la catédral).
La cathédrale Sant Père de Vic a été reconstruite au XVIIIe siècle et inaugurée en 1805 en remplacement de la cathédrale précédente, partiellement détruite.
A l’intérieur, la guide nous explique les différentes étapes sur la réalisation des décorations murales élaborées par le peintre catalan José Maria Sert.
Il y a eu en tout 3 décors successifs différents et le dernier a été élaboré seulement en 1945 suite à la destruction du précédent pendant la guerre civile. Aupremier abord, ce décor parait sombre et austère mais toujours d’après la guide, l’artiste a voulu obtenir un éclat métallique dans ses œuvres en préparant ses toiles ou son bois avec de l'or ou de l'argent. Etonnant mais tout de même particulier pour un non initié comme moi.
A midi, nous quittons la cathédrale et nous nous dirigeons de nouveau vers la Plaça Sant Felip, via la carrer de Corretgers. Là, nous entrons dans les locaux de l’hôtel de ville, la Casa de Ciutat, afin de visiter l’intérieur du bâtiment qui, généralement, n’est pas autorisé sauf dérogation.
Dans notre cas, cette autorisation a pu être possible par le biais de la mairie de Latour qui conserve des liens étroits avec celle de Vic grâce au peintre catalan Fidell Bofil.
En effet l’artiste s’est déplacé plusieurs fois à Latour notamment pour une exposition en 2009 et avait fait également don de quelques tableaux à la municipalité. Une place au village, inaugurée en 2013, porte d’ailleurs son nom.
Une exposition devait avoir lieu justement en ce moment à la mairie de Vic et nous aurions pu la visiter dans des conditions privilégiées mais apparemment, cela ne peut pas se faire.
Nous sommes reçus à l’étage et dans une salle connue sous le nom de "salle de la Colonne", entièrement remaniée au XVIIe siècle. Nous ne restons pas longtemps et la guide nous emmène dans un salon où se trouve une œuvre de José Maria Sert intitulée "Les quatre saisons", toujours sous la forme d’un décor mural et englobant totalement les quatre murs de la pièce.
Vers 12 h 45, nous quittons les lieux pour continuer notre balade avant d’aller déjeuner mais au moment de sortir, l’une d’entre nous loupe une petite marche et chute lourdement sur le dallage.
Il n’y a visiblement pas de bobo mais elle se plaint du poignet et reste allongée.
Quelques personnes, dont sa fille, s’occupent d’elle mais je reste avec eux s’ils ont besoin de moi tandis que le reste du groupe est déjà parti.
Finalement, le personnel de l’hôtel de ville appelle la Police Municipale qui prend en charge rapidement et efficacement la blessée et sa fille pour les emmener à l’hôpital faire une radio.
Une fois dehors, nous ne sommes plus que trois et il est trop tard maintenant pour rejoindre le reste du groupe. Ce n’est pas bien méchant et Yanis, notre sympathique chauffeur, nous indique le chemin pour rejoindre directement le resto "raco d'en pets" situé sur la rambla del Passeig.
A 13 h 15, nous y sommes les premiers et le reste du groupe ne tarde pas à nous rejoindre.
Au menu, il y a de la charcuterie de Vic en hors d’œuvre et un plat unique composé de morue et ratatouille mais on peut changer. C’est copieux, le service est rapide et tout est très bien dans l’ensemble.
A 15 h 15, nous quittons le restaurant et filons directement vers le musée épiscopal.
Le bâtiment a été inauguré en 2002 et ce musée abrite une très riche collection d'œuvres romanes et gothiques provenant du diocèse de Vic et de Solsona, ainsi qu'un précieux ensemble d'étoffes et de vêtements. C’est l'un des musées majeurs de la Catalogne.
Nous sommes très bien accueillis et la visite se fait en deux groupes. La guide de mon groupe, très sympa et parlant français, nous explique que le musée a été conçu dans un but pédagogique avec les salles disposées par ordre chronologique.
Nous ne pourrons pas tout visiter par manque de temps mais la guide nous emmène vers les principales salles remarquables de cet important musée.
Après un peu plus d’une heure de visite, nous nous regroupons dans le hall d’entrée à 16 h 45. Là, nous retrouvons la blessée de l’hôtel de ville. Elle a une attèle et la radio a tout de même décelé une fracture au poignet. Comme quoi !
Dehors, un orage de grêle s’est abattu sur la ville pendant notre visite au musée et il pleut encore un petit peu quand nous rejoignons notre car dans la rambla del bisbat.
A 17 h, c’est le départ et nous reprenons la même route qu’à l’aller.
Afin de prendre un peu de repos avant la soirée qui s’annonce, je pique un roupillon en arrivant sur la C-25. Quand je me réveille, le car est sur l’autoroute au niveau de La Junquera et il fait un temps magnifique. Frustrant !
Nous arrivons à Latour vers 19 h 20 et après avoir dit au revoir à la plupart des Tourils, je rejoins Cassagnes tranquillement.
Il est 19 h 45 et j’ai juste le temps de faire un coucou aux parents ainsi qu’à Floriane et Bastien, de me changer et de filer à la salle des fêtes ...

 

Le beau temps n’a pas été au rendez-vous et le marché du samedi empêchait de bien voir la grande place ainsi que les ramblas. Dommage, mais cela reste une agréable sortie loin des tracas quotidiens et qui donne envie de revenir dans cette ville. Un grand merci à Evelyne et Patricia pour l’organisation.

A la prochaine.